Il s’agit d’une célébration qui, le même dimanche, dans les paroisses, les hôpitaux et cliniques, les maisons de retraite et à travers tous les diocèses, permet à l’assemblée des chrétiens d’être sensibilisée aux problèmes de la santé et de prier en lien avec la journée mondiale des malades décidée par Jean Paul II en 1992.
Qui entendra nos cris ?
Qui est à l’écoute de ceux qui souffrent ? Rien n’est pire que de crier dans le désert ! Notre monde, secoué par les guerres, la violence gratuite, l’horreur d’exactions diverses, retentit des cris de ceux qui sont blessés, agressés, martyrisés. Parfois aussi ces cris retentissent dans le silence assourdissant de notre indifférence. Trop d’informations, trop de clameurs, trop de maux. Nous nous bouchons les oreilles.
Mais celui qui crie a un besoin vital d’être entendu. Et nous le savons bien, la souffrance s’apaise lorsqu’elle peut se dire. L’angoisse diminue lorsque les mots sont mis sur les maux. Le désir de mourir disparaît lorsque la personne en fin de vie est bien accompagnée.
La Bible retentit des cris du peuple d’Israël vers son Dieu et la voix du psalmiste se fait écho de toute la misère du monde « Écoute, Seigneur, réponds-moi, je suis pauvre et malheureux ! » (Ps 85). Et Dieu a « entendu la misère de son peuple » (ex 3, 7). Il entend toujours les cris de nos prières, même ceux qui ne sortent pas du cœur, même ceux qui n’osent pas se dire. Il les recueille « dans la même tendresse dont Il enveloppe chacun d’entre nous ».
Mais pour y répondre, Il « implique les humains ». Les visiteurs de malades et aumôniers d’hôpital ou de prison, les soignants, les bénévoles d’association, ceux qui relaient les cris des Hommes qui n’en peuvent plus et ceux qui s’emploient, humblement à y répondre.
Chantal Lavoillotte Livret accompagnement